Mauvaises nouvelles des syndicats du Honduras, qui ont reçu une délégation de notre centrale au début de l’année.
Des licenciements massifs ont lieu dans de nombreuses entreprises -qui bénéficient pourtant de solides avantages fiscaux. Pas moins de 15 000 personnes ont été licenciées ces derniers mois. Selon les syndicats honduriens, il s’agit d’une stratégie délibérée. Des entreprises textiles comme Fruit Of The Loom l’utiliseraient pour faire reculer les droits du travail pour lesquels les ouvriers se sont battus pendant des années. En outre, on soupçonne que ces entreprises vont rouvrir sous un autre nom -et sans représentation syndicale.
La crise du coronavirus a montré que les personnes qui perdent leur emploi au Honduras ne peuvent pas compter sur un grand soutien du gouvernement. De plus, les licenciements augmentent la pression de travail sur les travailleurs restants.
Le droit à la négociation collective et à la liberté d’association est ici clairement mis à mal. La FGTB déclare donc sa solidarité avec les syndicats du Honduras. La politique doit aborder de toute urgence la question de la protection sociale adéquate des travailleurs. Les bénéfices des entreprises doivent être réglementés. Nous soutenons les revendications de nos collègues honduriens, car nous voyons les mêmes mécanismes d’exploitation apparaître partout. Notre réponse: la solidarité internationale !